Comme pour toute ballade, la veille je vais vérifier la voiture, pression des pneus, niveau d’huile, d’eau et de liquide d’embrayage, pour les freins pas de problème.
Je démarre la voiture pour contrôler la synchronisation des carburateurs et le ralentie du moteur, tout semble ok. Le samedi matin, je passe faire le complément de sans plomb avant de charger la voiture.
J’ai naturellement tout ce qu’il faut pour me débrouiller en cas de petite panne.
Vous verrez que cela aura de l’importance dans la suite de l’histoire.
L’heure de départ d’Angoulême est fixée à 9h. La valise est dans le coffre, madame à coté de moi,
nous prenons donc la route direction Bayonne. Je n’ai pas décapoté, ce matin l’air est frais.
Tout va bien jusqu'à Bordeaux où nous rencontrons les premiers ralentissements.
L’accès à l’A63 est toujours aussi compliqué le samedi matin, les bordelais adorent Arcachon.
La circulation se fait donc en accordéon jusqu’à la sortie pour Arcachon.
Dans ces conditions de circulation, je ne sais pas comment réagit le visco-coupleur du ventilateur,
mais je suis rassuré par l’efficacité du ventilateur électrique que je peux déclencher manuellement.
Il permet de maintenir l’aiguille de température de la TR7 dans la partie gauche du thermomètre.
La circulation devient plus fluide et nous pouvons reprendre une allure normale.
Mais après quelques kilomètres, un petit nuage de fumée blanche s’échappe de la partie droite du capot.
Vous pensez tous «houla, les ennuis commencent ».
Je m’arrête sur la première aire de repos et j’ouvre le capot pour constater les dégâts. En fait, ce n’est que de l’huile qui a jailli du bidon que j’ai installé pour dériver la sortie du cache culbuteur. Je décide donc de faire un arrêt pour faire refroidir le moteur et vérifier le niveau d’huile. Je constate aussi qu’il n’y a plus de tache noire à l’arrière de ma voiture, c’est donc bien le retour du cache culbuteur au carburateur qui apporte l’huile que je consomme. J’en profite pour rappeler Syol pour lui demander quelques conseils. Après une quinzaine de minutes, nous reprenons la route ; mais j’ai une petite appréhension sur les causes de ce petit nuage blanc. Je décide donc de ne pas prendre l’autoroute vers Bayonne, mais plutôt l’ancienne nationale 10. A Saint Vincent de Tyrosse, je m’arrête à coté d’un magasin Auto, à l’ombre, pour voir ce que les 15km que l’on vient de parcourir, ont pu apporter comme modifications. Le coté droite du compartiment moteur est couvert d’huile, et je constate que l’huile jaillit sous pression par la jauge.Avec précaution, un des mécanos du magasin vient constater les dégâts : pour lui, il vaut mieux appeler l’assistance et rentrer en voiture de location. Mon épouse ne voulant pas se résoudre à finir le WE sur ce parking, je luis propose de bricoler un truc et d’aller déjeuner. J’essuie donc le maximum d’huile, et je condamne la jauge à l’aide d’un collier et d’un boulon. J’enroule le tout dans une double couche de scotch d’électricien et de scotch extra fort. J’enlève la dérivation pour que la sortie du cache culbuteur retourne dans le carburateur. Je me dis qu’au moins ça graissera le moteur. Direction la cafeteria du coin.